PestiRiv, une étude inédite sur l’exposition aux pesticides des personnes vivant en zone viticole réalisée par l’ANSES et Santé Publique France. La première en France qui déterminera le niveau de contamination des riverains des vignobles par les pesticides.
Certes, il ne s’agit en réalité que d’apporter une confirmation de données déjà en partie disponibles sur la propriété des pesticides à pouvoir contaminer autant les humains que l’environnement. Espérons qu’elle servira une réelle volonté politique et non qu’elle calera un bureau ou une armoire dans les ministères comme les déjà si nombreuses études qui alimentent la bibliographie sur les dangers des pesticides.
Cette étude qui se déroulera pour moitié en gironde, vient en réponse aux excès de cas de cancers pédiatriques de Preignac en sud gironde car précise SPF « des remontées de signaux sanitaires parviennent de zones viticoles, avec notamment des cas de clusters de cancers pédiatriques proches de ces zones« . Ce qui dérange fortement le patron du civb, qui n’hésite pas à affirmer du haut de son siège de vigneron et de président de la luxueuse institution qu’il s’agit d’un biais dans l’étude scientifique !

Saluons la bonne volonté et le désir de transparence du patrons des vigneron.ne.s du bordelais : L’étude n’était pas encore lancée que B. Farges le président du civb avait déjà écrit la préfète de nouvelle aquitaine pour annoncer qu’il ne la relaierai pas auprès de ses adhérent.e.s, n’assisterait pas à la prermière réunion de démarrage et n’inciterait pas à la coopération des professionnel.le.s du bordelais. Une menace très claire de torpiller l’étude qui nécessite l’implication des professionnels pour fournir la liste des produits qu’ils pulvérisent afin que les substances actives soient comparées aux substances retrouvées dans les cheveux et les urines.
B. Farges cet épidémiologiste contrarié : dans sa lettre à la préfète, le patron des professionnel.le.s du bordelais reproche d’abord de ne pas être associé à la méthode d’échantillonnage et au protocole de l’étude, mais selon lui le focus sur le vignoble du bordelais constituerait donc biais majeur ! On savait que le président est un homme occupé avec ses trois mandats au sein d’institutions prestigieuses (civb, fgvb et efow) qui l’empêche de monter régulièrement sur un tracteur, mais on ne le savait pas épidémiologiste à ses heures perdues !
Lettre de B. Farges, président du civb à la préfète de nouvelle aquitaine :
Les grands médias, presse, télévision, radio s’étant vite fait écho de ses menaces et refus de coopération, toute honte bue, le service communication a saisi un de ses bras armé pour faire un sondage plus qu’orienté qui viendrait appuyer l’attitude de son président.
le sondage propose à ses lecteurs – qui sont pour l’essentiel des viticulteur.trice.s et professionnel.le.s du vin – 4 postures que pourrait prendre la filière vin de Bordeaux vis à vis de Pestiriv. Mais pas une seule proposition jouant la transparence te la bonne volonté !
1. Boycotter l’étude (celle-ci sollicite la coopération des viticulteurs pour donner les informations sur les traitements qu’ils feront)
2. Participer mais seulement dans le but de connaitre « les rouages » et les déjouer. L’étude scientifique aurait donc des rouages à déjouer.
3. Collaborer en mettant des conditions, notamment sur la publication des résultats pour que cette publication ne soit pas trop compromettante, bien sûr.
4 Financer une autre étude, une étude maison en quelque sorte (ce qui avait déjà été tenté avec Agrican, mais a fini par leur échapper).

Compte tenu du malaise au civb, les lobbyistes sont à l’œuvre, particulièrement le sénateur et vigneron Henri Cabanel pour lequel les études, c’est de l’agribashing, voir l’article de Public Sénat.
Il est tout aussi ahurissant de lire dans un article de Vitisphère que les agences SPF et Anses se sont senties obligées de démentir qu’elles chercheraient à cibler le vignoble bordelais comme les en accuse le civb, qui affirme fin octobre, boycotter l’étude !
ne passez pas à côté des commentaires sur le Vitisphère, cela donne une idée de l’ouverture d’esprit et de la bonne volonté d’une partie de la profession dans le Bordelais, à l’image de celles du président du civb.
Presse :
Le Monde, S. Foucart et S. Mandard : Pestirv’, l’étude qui fait trembler les vins de Bordeaux.
Libération : Lobby Pesticides : les vins de Bordeaux font déjà pression contre l’étude PestiRiv
Edito Vitisphère, A. Abellan : Pestiriv’ Pestiféree
Canard enchaîné du 20 octobre 2021

Rue 89 Bordeaux, Les vins de Bordeaux menacent d’entraver l’étude sur les effets des pesticides
Vitisphère : Les agences sanitaires démentent cibler le vignoble de Bordeaux et ses phytos avec Pestiriv
Vitisphère Pas de collaboration du vignoble à l’étude PestiRiv sans concertation préalable
France Bleue : Lancement de PestiRiv : une étude sur l’exposition aux pesticides dans le vignoble bordelais
Itw du Pr Rustin / Inserm : PestiRiv » : Les études scientifiques ne devraient pas servir de prétexte à l’attentisme
La Depeche : Narbonne. Etude PestiRiv : pour la Conf’, l’occasion « d’élever le débat »
Heureusement qu’il y a encore des gens comme vous !!! MERCI !!! Soutien total. Quand on a rien à se reprocher on ne craint pas les études scientifiques…
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Quarante ans de cupidité et de mépris pour la vie humaine: le résultat c’est 430 morts par jour de cancers en France (dixit Axel Khan, décédé d’un cancer et Président de la Ligue contre le Cancer), avec la Gironde et la Charente Maritime dans le peloton de tête de ce carnage journalier en France !… En France le pain et le vin sont les réservoirs des pesticides utilisés pour les produire et répandus de manière irresponsable par vents et labours au mépris des souffrances humaines. Cessons de financer la recherche ! … Nous avons trouvé depuis longtemps ! … Supprimons les pesticides, et dans 10 ans il y aura déjà la moitié moins de morts de cancer par jour en France.
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